En 1968 Neil Young va entamer sa carrière solo, fini le Buffalo Springfield, de côté le CSN&Y qui reviendra en intermittence. L'artiste s'apprête à sortir son premier album éponyme en janvier 1969. D'entrée Neil Young réfutera cet album dont il déteste les orchestrations envahissantes résultant d'un nouveau procédé technique de l'époque que la maison de disque a testé sur cet opus. Pour s'en affranchir, il accompagne l'avant et après sortie de concerts acoustiques dont ce Sugar Mountain - Live At Canterbury House 1968 est le témoignage. Volume zéro de la Performance Series censée être une série de concerts du Loner accompagnant les volumineuses archives.
C'est un Neil Young tout seul qui semble à l'aise avec le public que l'on retrouve et qui interprète des titres issus de ce premier album (encore inconnu en novembre 1968). Ces versions dépouillées sont d'une grande finesse, tout en retenue mais avec une émotion non feinte, le Loner nous fait partager son dernier trip pour Tulsa dans une version idéale de plus de huit minutes, livre un "Expecting to Fly" à fleur de peau, une version très intense de "Nowadays Clancy Can't Even Sing" ou encore un "Broken Arrow" de haute volée. Le reste est à la hauteur et par conséquent, Sugar Mountain est un document indispensable pour n'importe quel amateur de folk acoustique des années hippies.
Reste qu'en tant que document, le concert est livré dans sa version intégrale, c'est-à -dire avec les discussions et commentaires de Neil Young qui s'amuse avec le public, c'est intéressant éventuellement en DVD, reste qu'en CD ça n'apporte pas grand chose si ce n'est des longueurs et des cassures de rythmes que l'on aurait pu éviter, dommage de les avoir laissé sans cela l'on eu un document proche de l'absolu.
- le sto, le 9 02 2009