Voilà encore typiquement le genre d'album à ne pas trop laisser traîner n'importe où et surtout pas chez n'importe qui ! Honey Owens, qui œuvre notamment chez Jackie O'Motherfucker, pond ici un de ces albums plutôt barré mais pas dans un style hippie-foutoire comme le font si bien Animal Collective et consoeur, non ici c'est plutôt dans un style hippie-planant sous acide qu'il faut se positionner. New-age ambiant par moment, les sept plages de Naked Acid sont souvent lacérées de guitares Bloody-valentiennes et arborent par moments des airs ancestraux et envolés d'un Pink Floyd période Live at Pompeii. Les climats sont célestes mais nous paraissent parfois irréels, comme dans un mauvais rêve, un sommeil lourd et poisseux duquel on sent qu'on est pas dans la réalité, mais impossible de s'en extirper. Une voix lointaine et un peu maladive s'enorgueillit sur quelques titres de délivrer un noir venin qui pénètre dans notre organisme et s'en va altérer nos sens durant quelques bizarres instants.
Parfois carrément sortis du chaudron de Lucifer, les variations des sept titres de Naked Acid anesthésient l'auditeur et le plonge dans un état dont il ressort avec l'étrange sentiment d'avoir passé un moment captivant et envoûtant dans un bain tiède avec une eau poisseuse à couleur noire. Tout un programme donc…
- le sto, le 30 01 2009