C'est à l'initiative de deux producteurs (Eddie Bezalel et Hugo Nicholson), qu'est né le projet Headless Heroes. L'objectif était de réaliser un album de reprises, réunissant des morceaux n'ayant jusqu'ici, du point de vue de deux acolytes, pas rencontrés le succès qu'ils méritaient. Pour mettre en œuvre ce projet, ils recrutent Alela Diane, qui se voit ainsi attribuer la tâche, de réinterpréter des titres originaux très hétéroclites, de Nick Cave à Vashti Bunyan en passant par I am Kloot.
La nouvelle égérie du folk est donc incitée à quitter son registre habituel, pour cohabiter avec des compositions plus complexes et un fond sonore souvent bien plus riche et arrangé. Si bien, qu'en découvrant ce Silence of Love, on a parfois l'impression d'écouter un album de Nico.
Bien entendu, la relecture d'Alela Diane est très est élégante et harmonieuse, il semble ainsi que ce disque pourrait avoir été écrit par une seule et même personne. Une agréable impression d'homogénéité accompagne donc son écoute.
Cependant, ce genre de production a ses limites. En effet, pour réaliser un disque cohérent, Alela Diane doit brider partiellement ce qui fait son style et sa personnalité. De même chacun des titres originaux passe par le filtre des producteurs et de la chanteuse. Ainsi, le résultat final peu parfois paraître un peu fade et impersonnel.
Ces petits travers, qui touchent tous les albums de reprises, me semblent ici particulièrement perceptibles. Ce Silence of Love est donc un très beau disque, oui mais…
L'intégralité de l'album est en écoute sur le site de Fargo.
- sai real, le 4 01 2009