Fascination est l'exemple ultime du disque sympa qui tournera en boucle sans que vous sachiez pourquoi. Ce revival electro-clash qui semble avoir perdu tout ce qui faisait la radicalité des pionniers du genre aurait pourtant tout pour déplaire, mais quelques groupes semblent capables de tirer leur épingle du jeu. The Faint se trace agilement une voie à l'aide de morceaux dansants ou à fredonner sous la douche, sans taper dans le tube intergalactique pour autant. Les deux morceaux de bravoure de l'album sont à mon avis « Mirror Error » et « Forever Growing Centipedes », le premier pour son entrée en matière façon rouleau compresseur à paillettes et son côté « pied au plancher », le second pour sa ritournelle obsédante dont vous me direz des nouvelles. Dommage que le propos semble rester toujours d'une affolante légèreté, car un ou deux titres auraient mérité un écrin un tantinet plus noble pour révéler leurs tourmentées aspérités. Tant pis, après tout, l'entertainment sans arrière-pensée ne nous fait plus peur depuis longtemps.

- lina b. doll, le 12 12 2008