On ne vous fait pas d'introduction pour vous décrire comment était le monde lors de la sortie de Stiff Upper Lip en 2000, le fait est qu'en 2008 on est dans la merde et que Black Ice est une des dernières valeur sure avec l'or ! Eh oui, le nouvel AC/DC est aussi stable que la matière jaune, solide, lourd et totalement dénué de toute nouveauté ou esprit d'initiative. AC/DC fait ce qu'il a toujours su faire, du rock n' roll binaire avec des solos de guitares le tout sous influence bluesy.
Tout à fait dans la lignée de ses deux prédécesseurs, le groupe pond ici 15 titres (un record) qui réussissent dès la première note à nous faire savoir qui on a dans le poste (enfin la platine, enfin le baladeur numérique!). Au fond c'est assez impressionnant d'avoir une marque de fabrique si claire... mais c'est aussi un peu chiant à la longue. Alors bien entendu, on pourrait citer "Anything Goes", "Stormy May Day" ou "Big Jack" en les encensant et disant que c'est le retour du grand AC/DC et combien ce groupe nous a manqué, mais au fond ça ne fait pas très crédible. Le constat est que le groupe a fait fi de toute idée de nouveauté et que si ça rassure certains, ça ennuie beaucoup d'autres.
Alors au final, on saluera le retour triomphal des Australiens, on est content malgré tout de les réentendre, mais si les fans se précipiteront sur l'album et qu'ils en seront très content (car c'est un crû tout à fait correct), on ne pourra pas franchement conseiller aux auditeurs occasionnels de se ruer sur un opus qui n'apporte strictement rien de plus que ce qui a déjà été fait. Alors on se dit rendez-vous vers 2015 les gars, et si je ne me risquerais pas de faire un pari sur ce que sera le monde à ce moment là, pour votre futur album, je parierais sur du rock n' roll binaire avec des solos de guitares le tout sous influence bluesy.
- le sto, le 24 10 2008