7.2008
Rock
Gothic
Electro Rock
Il semblerait que l'on soit gentiment arrivés à la fin d'une époque. Certes le ver étaient déjà méchamment dans le fruit depuis (au bas mot!) 1999, mais là le point de non-retour semble allégrement dépassé. Stop donc à la machine Nine Inch Nails, à ces complaintes écorchées d'un Reznor aux abois qui nous rabâche depuis The Fragile ses même litanies éculées ; soit ses gros beats industriels lourdingues qui faisaient effet dans les débuts mais bien dépassés de nos jours ; ses hurlements désespérés et ses pseudos plages semi-acoustiques en apesanteurs qui n'ont de toutes façons jamais valu "Something I Can Never Have" du premier album.
C'est probablement là le grand malheur de NIN : cela fait plus de dix ans que le groupe fait la même chose. Quiconque d'un peu honnête se devra d'avouer que tout a été dit en trois disques : Pretty Hate Machine, Broken et The Downward Spiral. Reznor se contente donc de vivre sur son passé, à ressasser les même litanies ad vitam aeternam. De défricheur de nouveaux espaces, voilà l'ex-rebelle passé à celui d'has-been complètement emprisonné dans son univers hermétique, voire régressif. N'ayant plus rien à dire en termes musicaux, Reznor décide donc de mettre le disque (et son artwork) gratuitement sur internet ; pas de bol, le coup marketing est manqué de même pas une année! Concluons donc brièvement cet affable opus en mentionnant simplement que tout ce qui est dans The Slip a déjà été fait, en mieux, par le même homme… alors à quoi bon ?
- le sto, le 30 06 2008
Réactions
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Oscubuc, le 15/07/2008
Je suis complétement en désaccord avec le sto. Dire que seul les 3 premiers albums de NIN valent le coup je trouve ça très sévère et complètement faux. Personnellement je trouve que les dernières réalisations de Trent Reznor sont bonnes et valent grandement le détour. Je trouve grotesque de dire qu’il ne fait plus rien de nouveau et que ces dernières rondelles sont des vulgaires redites. The fragile comporte de très bons morceaux, aussi bien agressif que calme et envoutant (We’re In This Together, The Wretched, Even Deeper, Where is Everybody ?, Into the void, StarFuckers Inc., …). With the Teeth est un album rock qui se détache nettement dû à la présence marquée des guitares (Every Day Is The Same, With The Teeth, Only ...). Year Zero est un album conceptuel très electro (The Good Soldier, Capital G, Meet Your Master, In This Twilight …). Goshts I-IV est un double album qui regorge de pépites instrumentales. C’est un album beaucoup plus calme,mais très prenant, qui peut-être nécessite plus de temps pour le découvrir (3 Ghosts I, 5 Ghosts I …). Quant à The Split c’est loin d’être un album raté. On peut voir les influences de 2 derniers opus le précédant. Il est agréable et contient de très bon morceaux (Discipline, Head Down, Lights in the sky, Demon seed …). Nine Inch Nails est loin d’être mort et se renouvelle encore et encore !!!
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Karl, le 14/07/2008
Peut-être que la critique est un peu facile, pourtant la réalité parle d'elle meme : ce disk est une grosse ressucée des précédents efforts. Pour moi NIN est presque-mort maintenant, je suis assez d'accord avec le sto
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Michou, le 12/07/2008
Quelle critique... Déjà , comparer "tout ce qui a été fait depuis The Fragile" à Something I Can Never Have, on sent déjà le gars qui a bloqué sur une chanson et qui a été salement décroché ensuite. Chacun sa sensibilité c'est vrai mais faut aussi essayer de pas comparer n'importe quoi avec n'importe quoi. C'est sûr que Ghosts IV, ça crêve les yeux que c'est de la redite de Downward Spiral... C'est comme dire que Coldplay c'est du Death, c'est con hein? The Slip, y a évidemment pleins de choses qui rappelle les albums précédents (With teeth notamment), la différence c'est que tout ça a été plongé dans Year Zéro et Ghosts IV, il y a ainsi des moments de grâce que Reznor n'aurait pas pu atteindre avant. Il suffit de voir Discipline sur l'album: 1ère partie ça fait vraiment with teeth, mais après, y a l'intégration des 2 albums précédents. La différrence se jour sur rien, et pourtant il suffit d'être un peu sensible pour voir que la hauteur n'est plus du tout la même. Corona Radiata, c'est l'exemple typique de la chanson qui n'a rien à voir avec ses premiers albums, qui serait impossible sans Ghosts IV, et qui touche à une perfection. c'est du ressenti, c'est tout, mais dire que c'est de la redite des premiers albums... Ca me fait penser à André Manoukian ("les coiffeurs restent coiffeurs et tout ira bien"); jsuis vraiment loin d'être un fan de lui mais le sto, arriver à dire des trucs pareils...
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Lina, le 1/07/2008
Pas encore assez écouté ce "disque", et pour cause, il ne me parle pas tellement a priori. Par contre, je n'ai effectivement pas l'impression que l'homme soit réellement attaquable quant à sa sincérité dans la démarche.
Je comptais éventuellement m'occuper de Ghosts I-IV un de ces quatre, mais j'avoue que ça traîne passablement, parce qu'il y a tellement de choses plus intéressantes à écouter qu'un disque de breakbeat gothique interminable... mais bref, pas une réussite pour l'instant, la cuvée 2008 de NIN.
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Rémi, le 30/06/2008
tout à fait d'accord avec toi le sto. Mon pire constat a été le "show" au Rock O'z^: à l'exception de l'interlude bruitiste aux machine, on aurait dit un quelconque groupe de hard FM... Les frissons sont bien loin...
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Kiri, le 30/06/2008
Ouaih, cet album n'est pas transcendant à la première écoute, c'est sûr… Néanmoins, il faut que je m'y penche plus pour donner un avis construit (il me semble qu'il y a des choses intéressantes à retenir).
Par contre, ta critique est très (trop?) tranchée.
Après FRAGILE (1999), Reznor nous a gratifié d'un objet constitué de 2 cds: un live et un enregistrement de sessions studio intimiste (piano-voix) d'une beauté fracassante.
With Teeth et Year Zero, ne m'ont pas renversés, soyons honnête, mais écoute Ghost I-IV, qu'il a sorti juste avant The Slip. Cet objet est constitué de perles instrumentales magnifiques tant au niveau de l'inspiration, de la recherche musicale, que de la production (productions et créations sont liées dans la démarche artistique de Reznor).
On peut aussi puiser de petites perles dans les remix des morceaux de NIN qu'il produit ou fait produire à chaque album.
Concernant le buzz marketing, je crois qu'il n'en a pas vraiment besoin, non? Et ta critique est limite persiflage. Reznor semble sincère dans sa démarche d'offrir cet album à son public après avoir tant reçu lui-même (dixit, lui-même).