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The Ghost that Carried us Away
8.2007
Notation
Rock   Folk   Pop

Seabear est avant tout l’œuvre d’un dénommé Sindri Mar Sigfusson. En plus d'autres projets ayant plus à voir avec l’expérimentation il a composé quelques pop/folk songs puis a réuni deux amis musiciens afin de les embellir et les jouer sur scène avec lui : un vigoureux guitariste du nom de Orn et une délicate chanteuse/violoniste du nom de Guggy. De cette sorte de Work in Progress sans conceptualisation préalable est né Seabear. The Ghost that Carried us Away est le premierLP du trio. Disque publié par le label Morr Music qui héberge sous son giron des artistes de la qualité d'American Analog Set, Tarwater, Notwist ou encore Lali Puna.

Pour donner corps à l’idée d’une scène islandaise toute aussi active que familiale des membres de Sigur Ròs et de Mùm ont participé à cet album. Le contenu peut certes crisper les plus retors d’entre nous à la bluette par son côté nacré et chichiteux. Il est impossible de lire en commentaire à cette chronique un truc du genre « Yeah, Seabear rocks !!! ». L’ensemble est pourtant un petit régal d’équilibre, jamais trop ou presque de mollesse ou de chichiterie, juste ce qu’il faut. Il est simplement question de folk/pop songs rehaussées d’arrangements soignés (la liste des instruments serait longue à établir) mais discrets, comme dilués. Pas de place pour l’esbrouffe ici ni pour l’emphase. Il n’est pas question d’un rayon de soleil qu’on prend de plein fouet et qui nous aveugle autant qu’il nous caresse, non. Juste d’un peu de buée sur les vitres et puis le soleil qui brille derrière. Les morceaux suivent ainsi une sorte de trame mêlant rêverie et paresse, flânerie et farniente, œil mi-clos de plaisir et sourire en coin, des ballades et des mid-tempos plus ou moins rythmés. Le bémol du nombre conséquent de balades c’est qu’on frise par moment la neurasthénie gluante, la mauvaise, celle qui nous colle au cœur et aux oreilles.

Avouons-le donc, l’écoute de cette musique ne rend pas des plus productif ou dynamique. Cauchemar de l'employeur ou de l'activiste tout-terrain, elle a tendance à nous bercer plus ou moins consciemment, à nous faire développer une somnolence paresseuse où de vagues halos de conscience jaillissent soudainement, et de manière inattendue, au détour d’un couplet ou d’un tronçon musical. A utiliser avec précaution donc.

- Lebornu, le 18 02 2008

Multimedia:

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Drunk Song
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