Depuis la naissance de The Good, The Bad and the Queen, Damon Albarn avait annoncé la mort de son groupe pseudo-virtuel Gorillaz. Après le très réussi premier album éponyme, un disque de faces B (G-Sides) avait vu le jour. Puis après le deuxième album (Demon Days) plutôt bien foutu également, il était relativement logique de voir apparaître un album de faces B. Et comme on est économe en intitulés, le voici intitulé D-Sides. Pour appâter un peu plus le client, on a ajouté un album de remixes, histoire de ne pas paraître trop pingre.
Le premier disque est de loin le plus intéressant et devrait ravir tous les fans du groupe. 13 titres d'inédits et de raretés issus de la dernière période du groupe. Sans être totalement révolutionnaire, le mélange de rock, d'electro, de hip hop, de funk et de pop de Gorillaz a souvent été un petit délice. Ici certains titres méritaient une exhumation, le raggae-piano de "Hongkongaton", la relecture de "Hong Kong", le funky "The Swagga" ou encore le très Blurien "Stop the Dams". Pour le reste, soyons francs, on navigue entre anectodisme et inintérêt profond à l'image du régressif et absurde "Rockit", certains titres ne sont même pas au niveau de vulgaires morceaux de transitions que l'on trouve sur les deux albums du groupe.
Le disque numéro 2 est quant à lui composé uniquement de remixes. Si l'exercice vous amuse, vous trouverez probablement un intérêt sur les relecture de "DARE" par Soulwax ou Junior Sanchez, serez agréablement surpris par la version de Quiet Village de "Kids With Guns" et aurez envie d'aller envahir les pistes sur la version de "Feel Good Inc." de Stanton Warriors. Maintenant si l'exercice vous ennuie profondément, vous pourrez sans mauvaise conscience aucune passer votre chemin sur l'ensemble du disque.
En résumé, on a un peu de peine à trouver un réel intérêt à cette compilation en quart de teinte, quelques titres agréables mais pas bouleversants, 2-3 remixes assez agréable et une grosse dose de morceaux inutiles. On appuie souvent sur la touche Skip ce qui n'est pas bon signe. Dommage comme trace finale (?) pour un groupe qui mérite bien mieux...
- le sto, le 9 01 2008