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From here we go sublime
4.2007
Notation
Electro   

Dans les découvertes électro enthousiasmantes de cette année 2007, il ne fallait pas manquer ce petit joyau Suédois sorti chez Kompakt, label devenu faut-il le rappeler vénérable institution de l’électro moderne (Gui Boratto, Klimek, Michael Mayer, etc). Séance de rattrapage oblige, donc. Après un premier EP et un inédit remarqués (Ambient Pop vol 7), ce premier disque d'Axel Willner (alias The Field) confirme : From Here… comble nos petites ouïes de ses boucles chaudes et précises, tout en nous secouant agréablement les fesses. On est bien face à une pièce d’orfèvrerie unique, mêlant crânement techno minimale, shoegaze des années 90 et rythmique house.

L’originalité ? Un mélange de techniques de sampling, la répétition de micro boucles en décalage progressif, l’usage de la répétition jusqu’à l’hypnose. Ainsi, les dix minutes de «The Deal» tiennent en alerte nos sens par son obsédant écho (le sample d’une Liz Fraser céleste), dévoilé peu à peu de ses nappes de feedback, puis soudain saisissable, presque émouvant. La rythmique house implacable peut être aussi l’objet de jeux, entre décalages soudains et rappels à l’ordre. Selon les titres, on passe du meilleur des œuvres de Wolfgang Voigt avec Gas (pour l’aspect drone / shoegaze poussé à ses extrêmes) ou All (pour le travail sur les anneaux rythmiques) à l’étrange langueur des univers glacés de Boards of Canada. Mais les comparaisons restent approximatives. Peut-être que seules les autres moutures electro-ambient d’Axel Willner (sous les pseudos les plus divers, tel Cordouan, porte ou Lars Blek), peuvent expliquer cette union réussie entre microcosmes et grands espaces. Quoi qu’il en soit, The Field rend l’hiver joyeusement dansant et confortable, on serait bien fous de s’en passer.


- runeii, le 3 01 2008

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