Voici le fameux disque electro décérébrant que nous attendions tous pour pouvoir ressortir nos pas de danse robotiques et faire passer l’arrière-goût pipi-caca du soi-disant revival French Touch qui sévit depuis quelques mois. Boys Noize parvient à évoquer Daft Punk et Mr. Oizo tout en y ajoutant des touches « drama tech » (je ne l’ai pas inventé, je l’ai lu dans Trax) pour plaire aux jeunes, et EBM pour plaire aux vieux. Le disque aligne les morceaux brutalement dancefloor et des titres plus hypnotiques et déshumanisants à souhait, qui ne dépareilleraient pas sur certaines compiles electro-indus et permettent, certes, de reprendre son souffle, mais qui laissent aussi entendre qu’on est pas là pour rigoler, nous. Soit, nous sommes dans le domaine du clubbing binaire et les amateurs de dentelle passeront leur chemin, mais Boys Noize a de sérieux arguments à faire valoir auprès d’un public plutôt large, tant l’envie de bouger son cul et le reste est irrésistible. Shut up and dance, comme on dit.
- lina b. doll, le 31 10 2007