Etant donné que vous n'êtes pas le genre à vous en laisser compter, je ne vais pas vous mentir, Adam Kesher m'ennuie par définition. Les aspirations (et l'inspiration par la même occasion) sont limpides : le premier morceau du disque s'intitule "P-Katerine", et on vise clairement un public qui "adooooooore" danser et regarder les gens danser, mais Adam Kesher n'a malheureusement pas le passé artistique pour assumer le cynisme de la chose. Alors qu'on ne s'y trompe pas, il n'y a ici rien de foncièrement mauvais, mais il n'y a surtout rien de vraiment intéressant, et même si on pense à l'occasion aux Klaxons ("Let the Earth Rejoice"), il n'y a ici pas trace de psychédélisme jouissif. Au passage la voix n'est pas terrible et sent la puberté à plein nez. Bon, le fait que le disque présente quatre titre originaux et quatre remix (qui sonnent vraiment disco-mobile Cossonay 97, par ailleurs) en dit long sur l'orientation clubbing de l'objet, qui constitue en effet une bonne excuse à la maigreur du propos. Hélas pour An Allegory of Chastity, je me vois dans l'obligation de signaler qu'il n'est pas exactement adapté à une écoute de salon, et qu'à part passer "Feel You in my Arm" en soirée pour faire danser une bande de fluokids échappés de Technikart, je vois mal l'intérêt de se procurer un tel disque. Le groupe en lui-même conserve un certain potentiel qui ne demande qu'à éclater (peut-être) sur un album, mais en l'état, le disque est embarassant.
myspace
- lina b. doll, le 12 10 2007