Digitalism nous viennent d'Allemagne, alléluia. Non parce que mine de rien, entre le buzz electro français de l'été et le buzz electro allemand de l'été, le grincheux de base ne ferait aucune distinction, il n'aime pas ce qui marche, c'est comme ça. Pourtant entre les bobos dégueulasses de Justice et Digitalism, il y a une simple différence qui s'appelle "vision", la caractéristique des artistes qui savent où ils vont par opposition aux parasites mondains. Certes, ce n'est pas flagrant quand on observe la scène electro de loin, un branché restant un branché, il n'empêche que là où Digitalism enfonce la concurrence, c'est qu'en lieu et place de la foire aux références plus ou moins assumées, il y a ici une claire filiation new-wave/synth-pop, qui vaut ce qu'elle vaut, mais qui assure au moins à l'objet "disque" une cohérence et une personnalité. Ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit, Digitalism n'est pas non plus la révélation de l'année en ce qui me concerne, mais j'en apprécie à la fois les aspects les plus angulaires et les composantes plus pop. Et surtout, ça fait du bien d'entendre un disque clairement orienté dancefloor qui donne malgré tout l'impression d'avoir affaire à de vrais musiciens plutôt qu'à un iPod Shuffle. Dommage que ce qui manque cruellement à ce disque soit un morceau phare qui me donne vraiment envie de danser jusqu'au bout de la nuit. Or s'il y a une chose que je peux difficilement pardonner à un truc à la mode, c'est l'ennui. Bon disque, mauvais karma.
Mais je me soigne.
myspace
- lina b. doll, le 7 10 2007